Richard WAGNER (1813-1883)
Der fliegende Holländer
Version de concert
Der Holländer: Evgeny NIKITIN (Grenoble, Vienne) / Vincent LE TEXIER (Versailles, Barcelone)
Senta: Ingela BRIMBERG
Daland: Mika KARES
Georg : Eric CUTLER
Mary: Hélène SCHNEIDERMANN
Le pilote de Daland : Bernard RICHTER
Pierre-Louis DIETSCH (1813-1883)
Le Vaisseau fantôme ou Le Maudit des mers
Version de concert
Minna : Sonya YONCHEVA
Magnus : Bernard RICHTER
Troïl : Russell BRAUN
Eric : Eric CUTLER
Barlow : Ugo RABEC
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Direction musicale: Marc Minkowski
Chœur philharmonique estonien
Depuis 2009, le Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française a pour vocation de favoriser la redécouverte du patrimoine musical français. En 2013, la fondation souhaitait rendre hommage à Wagner dans son rapport avec la musique française. Marc Minkowski a proposé de diriger Der fliegende Holländer. L’œuvre témoigne de l’étroite relation entre Wagner et la France puisque la création de l’opéra aurait dû avoir lieu à Paris. Le livret a en effet été écrit en français par Wagner alors à Meudon mais l’institution parisienne s’est contentée de lui acheter le texte sans lui en commander la partition. L’occasion ratée d’avoir un opéra français de Wagner…
Si Der fliegende Holländer ou, en français, Le Vaisseau fantôme est aujourd’hui associé au nom de Wagner, une autre version fut composée un an auparavant par Pierre-Louis Dietsch, chef de chant à l’Académie royale de musique.
Connu pour ses pièces religieuses, ce dernier se voit confier en 1842 par le directeur de l’époque, Léon Pillet, la mise en musique du livret de Wagner Le Hollandais volant.
Léon Pillet le fait revoir au préalable par deux librettistes qui rebaptisent l’opéra Troïl ou le Vaisseau fantôme, d’après le nom donné au capitaine du vaisseau. Inspiré des Mémoires de Monsieur de Schnabelewopski de Heinrich Heine, ce livret reprend des thèmes chers à Wagner : l’errance, le sacrifice ou encore la rédemption par l’amour.
Personnage maudit, le Hollandais est condamné à errer sur les océans tant qu’il n’aura pas trouvé une femme capable de l’aimer de manière absolue. Jusqu’à ce que son chemin croise celui d’un marin au long cours avec qui il conclut un pacte: il obtiendra la main de sa fille en échange des richesses contenues sur son navire.
Créée le 9 novembre 1842 à l’Académie royale de musique, Le Vaisseau fantôme de Pierre-Louis Dietsch fut représenté à onze reprises. Wagner poursuit cependant le projet de mettre son propre livret en musique : son Vaisseau fantôme fut créé à Dresde le 2 janvier 1843. Encore tourné vers le XIXe siècle, on y entend déjà les prémices de ce que sera la révolution wagnérienne. Pour la première fois, le compositeur remplace la traditionnelle ouverture par un prélude, véritable résumé de l’action qui contient les différents leitmotivs de l’opéra, ces brefs motifs musicaux associés à un personnage, une idée ou un objet que l’on retrouve tout au long de l’œuvre.
Marc Minkowski a choisi d’interpréter ces deux opéras, permettant au public d’apprécier les deux versions, composées en l’espace de quelques mois.
Les deux concerts de Grenoble feront l’objet d’un enregistrement par Naïve.
21 mai 2013, 18h30 : Opéra Royal, Versailles (Dietsch et Wagner)
23 mai 2013, 19h30 : MC2, Grenoble (Wagner)
24 mai 2013, 20h30 : MC2, Grenoble (Dietsch)
1er juin 2013, 16h : Konzerthaus, Vienne (Dietsch et Wagner)
3 juin 2013, 20h30 : Palau Musica, Barcelone (Wagner)
crédits photo : Sonja Werner