Dans l’imaginaire collectif, le compositeur russe Tchaïkovski est essentiellement célèbre pour ses composition pour ballet. Pourtant il n’en a écrit que trois au total. Il est donc loin d’être le compositeur le plus prolifique pour ce genre alors qu’il est le plus connu.
Liste complète de ses trois ballets :
- Le Lac des cygnes (Лебединое озеро), opus 20 (1875-1876)
Basé sur une légende allemande. - La Belle au bois dormant (Спящая красавица), opus 66 (1888-1889)
Inspiré des contes de Perrault et des frères Grimm. - Casse-noisette (Щелкунчик), opus 71 (1891-1892)
Basé sur une version d’Alexandre Dumas du conte « Casse-Noisette et le Roi des souris » d’Hoffmann.
Pour l’orchestration, Tchaïkovski garde à peu près la même trame pour les deux premiers ballets, mais, pour Casse-Noisette, il rajoute le Celesta. Ce nouvel instrument à percussion ressemblant à un petit piano au son cristallin est parfaitement adapté à l’univers de l’enfance qu’il explore dans ce ballet. Il fait également intervenir un chœur de 24 enfants (pouvant être remplacé par un chœur de femmes) ce qui n’est pas courant pour l’orchestration d’un ballet.
Dans Casse-Noisette tout est fait pour créer une ambiance rappelant l’époque de l’enfance. Outre les timbres utilisé par Tchaïkovski dans son orchestration, les mélodies sont généralement simples et faciles à retenir et basées sur une harmonie basique. Il illustre également l’imaginaire dédié aux soldats de plombs et aux jeux de bataille avec des thèmes aux cuivres sur des rythmes de marche avec roulements de tambours, appels de trompettes et imitation des bruits de combat.
En utilisant des airs déjà connus par le public, le compositeur renforce à nouveau l’image infantile de sa musique. On peut d’ailleurs reconnaitre certaines comptines françaises dans la musique de ce ballet : « Bon voyage Monsieur Dumollet » dans l’Acte I et « Cadet Rousselle » dans l’acte II » Mère Gigogne et les polichinelles ».