Un florilège de Bach pour une évasion musicale à la prison
« Ils étaient 25 lundi après-midi à écouter religieusement les artistes, et quelques-uns aussi à jeter un regard de travers aux surveillants qui, au fond, parlaient trop fort ou dont le niveau de la radio trop élevé troublait la magie des notes. « Il y a une proximité plus immédiate avec les gens. Ils sont extrêmement attentifs. On sent qu’ils savent ce qu’ils attendent. Et nous sommes à l’affût de leurs réactions », témoignait Thibault Noally, violon solo. « Nous étions déjà venus avec Vivaldi. » Bach n’a pas été choisi spécialement pour ce cadre et ce public. « C’est le répertoire que l’on joue en ce moment. Et les cantates ont un côté très religieux qui amène à l’introspection. » Ici ou ailleurs, l’évasion musicale joue sur tous les registres. »
Estelle Zanardi, Le Dauphiné libéré, 12 décembre 2012