Si Rossini se voue à la scène jusqu’à son dernier opéra, Guillaume Tell, en 1829, il compose aussi quelques pièces de musique de chambre. En 1824, alors qu’il travaille sur Semiramide, il compose en parallèle le Duetto pour violoncelle et contrebasse. Il le dédie au banquier et violoncelliste amateur, David Solomon, qui l’a commandé pour une réception, et à Domenico Dragonetti, contrebassiste réputé. Plus qu’un duo, cette œuvre en trois mouvements est un dialogue entre le violoncelle et la contrebasse éblouissant, langoureux ou enjoué. À cette époque, la contrebasse s’émancipe de son rôle accompagnateur et se voit en effet dédier des lignes mélodiques voire des solos.

Italien alors installé à Londres, Rossini s’inspire de maîtres viennois tels que Haydn ou Mozart et de compositeurs étrangers moins connus.

Le programme interprété par Thibault Noally au violon, Elisa Joglar au violoncelle et Clotilde Guyon à la contrebasse, illustre ces influences.