8 septembre 2016, 20h : Salle Olivier Messiaen, Grenoble

Durée : 1h

Mezzo-soprano, Léa Desandre

Les Musiciens du Louvre
Violon et direction, Thibault Noally
Violon, Nicolas Mazzoleni
Violoncelle, Elisa Joglar
Clavecin, Mathieu Dupouy

Handel arrive à Rome en 1707, à l’âge de 21 ans. Bien qu’un décret papal interdise la production d’opéras, la cité abrite une vie musicale fastueuse. Les jeux de pouvoir auxquels se livrent cardinaux, seigneurs et diplomates donnent lieu à une débauche de concerts sacrés et profanes, chacun voulant impressionner le public de sa caste. C’est pour de tels protecteurs, souvent esthètes, que Handel compose ses cantates italiennes.

Dans Lucrezia et Armida abbandonata, il s’approprie le genre tel qu’illustré par Alessandro Scarlatti : une succession de récitatifs et d’airs contrastés, accompagnés d’un effectif instrumental réduit. Portraits de personnages tragiques, ces œuvres expriment le tempérament théâtral du Saxon, à une période où l’opéra lui est impossible.

Handel s’y adonne à nouveau à la faveur de ses voyages à Florence et Venise, puis de son installation à Londres, où il compose la plupart de ses chefs-d’œuvre lyriques. Là, Handel cultive également la fibre chambriste née dans ses jeunes années, publiant plusieurs opus de ses sonates en trio, véritables sommets du genre.

La mezzo-soprano Léa Desandre qui, à 22 ans, chante avec les plus grands sur les scènes prestigieuses du monde entier, incarne les héroïnes bafouées des cantates. Ces dernières, comme les sonates, sont confiées à la direction et à l’archet du premier violon des Musiciens du Louvre Thibault Noally.

À partir de : Ré Majeure