Pourquoi l’Opéra de Paris a-t-il choisi Dietsch, compositeur réputé pour sa musique religieuse, plutôt que Wagner pour mettre en musique le livret ?
Peut-être parce qu’à l’époque, il était maître de musique à l’Opéra, un poste haut placé et très influent.
Comment en êtes-vous venu à diriger les deux œuvres ?
J’ai mené à bien mon projet en collaboration avec le Palazzetto Bru Zane, le Centre de musique romantique française basé à Venise. La fondation se donne pour mission de redécouvrir des raretés françaises ou des partitions jamais éditées. En cette année Wagner, il m’a semblé intéressant de confronter le chef-d’œuvre de Wagner au rare opéra de Dietsch.
Quels sont les points communs entre les deux œuvres ?
Dietsch reprend les personnages du livret de Wagner mais change leurs noms. Senta devient Minna, le Hollandais Troïl et Erik se transforme en Magnus. La version française reprend aussi les principaux thèmes du Vaisseau fantôme. En revanche, la musique est tout à fait différente.
Entretien réalisé par Miriam Damev pour Die Bühne
(photo : Sally Matthews, interprète de Minna)